Il y a quelques jours, j’ai été invité à donner un atelier sur la puissance, le fameux « empowerment ».
Ma seule intention ce jour -là, était que les participantes puissent ressentir. Ressentir leur puissance ? Oui et non, c’est à dire que je ne savais pas où se trouvait la puissance de chacune…Donc je ne savais pas ce qu’elle allait trouver mais j’étais sûre que ce serait en lien avec leur puissance.
Comment peut-on définir le mot puissance ? Pendant longtemps, je l’associais à force, expansion, forte présence voire dominance, comme quelque chose d’indestructible tel un roc que rien ne pouvait atteindre…Justement rien ne pouvait l’affecter, donc rien ressentir….
En fait, il s’agirait de sortir d’une définition limitante dans laquelle on devrait « s’emboiter » et donc éventuellement se comparer ( qui ou quoi et plus ou moins puissant) selon les critères . Encore une fois de quels critères parle-t-on ?
Une fois sorti de cette croyance, on peut alors commencer à ressentir. Mais ressentir quoi ? Qu’est ce qui se rapproche de cet état de puissance ? Le ressentir vous permettra ensuite de le définir et pas l’inverse. Pour le ressentir, c’est important de ne pas partir « perdant » avec des pensées telles que « moi, je ne serais jamais puissante » car la encore, ce serait définir des critères au préalable et je vous rappelle qu’ici ce n’est plus cas. Pas de critères = absence de croyances.
La seule chose qui compte pour ressentir totalement, véritablement votre puissance ( ou toute autre information d’ailleurs) c’est votre disposition neutre à recevoir, écouter , sentir….
Seulement à quel moment de notre vie, nous-a-t-on enseigné à se rendre disponible sans savoir à quoi ? Nous avons plus l’habitude de nous préparer à quelque chose, en fonction de l’idée que nous nous sommes faites, nous nous adaptons à ce que nous imaginons.
Se rendre disponible c’est un véritable saut dans le vide et sans savoir à quoi pourrait ne présenter aucun interêt .
Pourtant, c’est à partir de cette disponibilité que la puissance se révèle. Elle peut être douce ou forte, intense ou subtile, sous une forme ou son contraire. Peu importe, ce qui compte c’est de sentir quelque chose en nous se révéler, se dessiner de l’intérieur.
Après, bien après, viendront les mots, les pensées pour expliquer notre ressenti. Ainsi, je sens que ce que je vis s’appuie sur de véritables sensations, expériences et non plus de simples pensées sans racine….
On passe énormément de temps à chercher a vivre, ressentir, que ce soit la puissance, la reconnaissance, l’amour etc… et pendant tout ce temps, nous ne sommes pas disponible à le recevoir ! Quel paradoxe!
Ça parait fou mais ce jeu entre la vie et nous ne l’est-il pas ?