J’ai récemment lu cette phrase sur une photo Instagram, pardon de ne pas citer le nom, je ne m’en souviens plus.
Vous savez, quand vous lisez une phrase qui vous rappelle à VOUS? Et bien pour moi cette semaine ça aura été celle la.
Je peux dire que dans mon cheminement, cette phrase, qui est une forte croyance en moi, a changé ma vie à l’époque, tout du moins sa direction.
Je faisais partie de ces gens qui n’ont pas eu une enfance facile mais qui, adulte, «minimisait», voir même anesthésiait, cette partie de leur vie et qui du coup, se pensait (peut être se voulait) être comme tout le monde.
Pourtant, j’ai gardé de mon enfance des traumas (comme beaucoup j’imagine) que j’expliquais avec le temps de plus en plus clairement. Mais voilà, je pouvais voir le pourquoi du comment, mais pas l’accepter. Mon coeur d’enfant était trop blessé, du coup, il était en attente de réparation , en attente qu’on le regarde, qu’on s’occupe de lui et qu’on le soigne. Cette attente a été longue, et plus longue, plus douloureuse fut-elle. On cherche alors dans l’autre, le travail, les diverses expériences de la vie, à «combler» cette attente sans nom pourtant pesante.
Alors oui, avec le temps on se forge une armure, on se protège pour ne plus ressentir, adulte, cette douleur d’enfant. Pourtant, cette blessure d’enfant est bel et bien la, vivante en nous, cachée certes par les couches de la vie mais, vivante.
Inconsciemment à l’époque, j’avais choisi de m’occuper de moi avec des méthodes thérapeutiques (méthodes auxquelles je me suis formée par la suite 😉 ) qui m’ont justement permis d’intégrer cette vérité : ne plus chercher à justifier une situation, mais à l’accepter comme mienne afin de pouvoir regarder à partir d’un autre endroit : non plus celui de victime mais celle de responsable de ma vie. Et à partir de la, j’ai pu voir s’ouvrir un champ des possibles pour moi; face à mes choix, et les directions que j’allais donner à ma vie.
Quand je parle de responsabilité (à ne pas confondre avec culpabilité «tout est de ma faute !»).
Il s’agit de cette responsabilité de prendre soin de soi, mais pas que, cette responsabilité de ne plus chercher dehors ce que j’avais déjà dedans. (de vrais ressources auxquelles je n’aurais jamais pu accéder sans cette nouvelle posture).
Devenir mère de moi-même a été la plus grande libération sur mon chemin de la guérison et le début de ma force. Je ne parle pas ici de cette force ancienne d’être prête à aller au combat munie de mes couches de protection, pas celle non plus d’être encore et encore dans l’effort, mais ce pilier secure sur lequel je pourrais toujours m’appuyer. Et sentir cela n’a pas de prix.
C’est un des plus gros changements pour moi et c’est ce qui a donné une direction très claire à mon travail.
Bien sûr, il y a des étapes pour devenir cet adulte qui s’occupe de son propre enfant, mais à chaque étape, c’est une nouvelle ressource que l’on découvre en soi et qui nous fait dire , oui c’est bien par la 😀
S’occuper de son propre enfant, veut simplement dire s’occuper de ces parties de nous émotionnelles qui, pour une raison ou une autre, ont été heurtées, paralysées, cachées et seul notre moi adulte peut les voir et s’en occuper totalement.
Je vous souhaite à tous de devenir votre propre parent, pour que d’une part, vos blessures du passé puissent se sentir vues et entendues, et enfin que vous puissiez prendre connaissance de votre force intérieure, vraie source d’Amour inépuisable qui est et restera toujours accessible.
Parce que, pour ma part, j’ai mis du temps à voir que peu importe ce que je fasse, je porte toujours en moi toutes ces petites Carolines. Alors autant le savoir et vous en occuper dès maintenant !
N’attendez plus et
«Sois l’adulte dont tu avais besoin quand tu étais enfant»