Attention on peut aussi rêver d’une autre vie, juste pour échapper à un quotidien mais la je parle de vrais rêves, ceux qui vous animent, que vous gardez en tête, qui vous motivent, vous donnent comme une direction à suivre. A tous ceux qui ont ce genre de rêves, je vous dis bravo, je vous admire car, sachez que ce n’est pas donné à tout le monde de laisser vivant en nous, nos désirs profonds.
Quand on m’avait demandé il y a quelques mois, quel est ton rêve ? Je suis restée là quelques minutes à réfléchir, pour au final conclure: je n’ai pas de rêves. Ça m’a rendu triste car je savais déjà que ça avait un lien avec ma (non) connexion à mes désirs, mes envies. Est-ce que je les regardais , est-ce que finalement je les écoutais ? Je les priorisais ? Probablement pas, vu qu’en bout de chaîne, j’étais incapable de nommer un rêve. J’aurais pu répondre « gagner à l’euro million » « Diner avec Brad Pitt » le genre de stéréotype du big rêve mais qui ne fait pas réellement vibrer si il n’est pas directement relié à qui nous sommes…
Et oui, répondre à la question « quel est ton rêve? » parle de toi, elle dévoile une partie de toi, partie souvent cachée même à soi-même ….
Alors oui, il y a cette barrière collective de penser que rêver = possible concrétisation un jour, c’est-à-dire que si je pense à voix haute à un de mes rêves, de mes désirs donc… il doit (à un moment donné) pouvoir se manifester. On ne nous a jamais appris à rêver, poser des envies juste pour le plaisir de rêver et exprimer nos volontés puisque si on avait le courage de le faire, il fallait penser au comment y arriver ?…. Du coup, ça limite les nombreux désirs qui ont, certes, dû passer en nous, mais par croyance de l’impossibilité de les réaliser, on n'a pas pu les regarder, et se dire « tiens, j’aimerais vraiment vivre ça… » simplement sans y mettre forcement derrière un quelconque enjeu…
J’aurais aimé avoir l’espace en moi d’abord, de pouvoir rêver pour rêver, car au-delà de la joie que cela procure, je connecte à mes désirs, je me reconnecte à moi avant toutes mes couches de croyances et donc à qui je suis vraiment.
Alors je vous pose la question, de cette perspective, est ce que vous aves des rêves ? Sont-ils vivants dedans ? Comme je l’ai expliqué, ça ne veut pas dire : sont-ils réalisables ? Juste sont-ils vivants ?
Pour ma part, cette question m’a rendu triste au départ mais elle m’a fait du bien, elle m’a permis de m’autoriser à rêver pour moi sans honte, sans culpabilités. Pourtant, quand j’ai parlé de mon rêve pour la première à quelqu’un d’extérieur, j’ai senti tout ça en moi: la peur, la honte, le jugement, m’ont traversé. C’était particulier de voir tout ce qui se passait en moi de négatif pour parler d’une chose qui me comblait d’amour et de joie . mais ça m’a fait du bien parce qu’à ce moment là, j’ai encore plus compris le mécanisme (tordu) qui se jouait encore et encore…
Et c’est donc comme ça, avec cette « petite » question, que j’ai encore une fois, réalisé l’ampleur et le poids de mes croyances inconscientes. En plus de m’éloigner de ce que je veux vraiment, elles me font vivre des sentiments contradictoires à ce que qu’il se passe vraiment en moi. Cela parait fou et pourtant ….
A la lumière de la conscience, on se rends compte de diverses situations où l’on peut-être exactement dans ce même état …
Alors, observez en silence, ce qui s’ouvre en vous quand vous répondez a la question: « quel est ton rêve ? ».
Caroline